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Bombardement Google pour Nicolas Sarkozy
Déjà victime il y a un an du Google bombing, Nicolas Sarkozy fait à nouveau les frais d'un référencement sauvage. Ainsi, quiconque tape la série de mots-clés "trou du cul" dans Google voit apparaître la page Facebook officielle du chef de l'état en tête des résultats.
Depuis le week-end du 5 septembre 2010, tout internaute tapant l'expression "
trou du cul" dans
Google verra apparaître en premier résultat la page Facebook de Nicolas Sarkozy. Ce n'est évidemment pas une campagne de communication volontaire, mais le fait d'une nouvelle série de Google bombing visant le président français.
Google tient évidemment à se décharger de toute responsabilité, à travers un communiqué lundi 6 août. "Nous ne soutenons pas cette pratique, ni aucune autre visant à altérer l'intégrité de nos résultats de recherche", précise le groupe, "mais en aucun cas cette pratique n'affecte la qualité générale de notre moteur de recherche dont l'impartialité reste, comme toujours, au centre de notre action."
Le "bombardement Google" est avant tout une action combinée de la part d'internautes. Ainsi, plus une expression est associée à une URL, plus celle-ci remonte dans les résultats générés par Google quand on tape ce ou ces mot(s)-clé.
Il s'agit simplement d'utiliser à ses fins l'algorithme PageRank de Google, qui "classe, entre autres, les pages web en tenant compte de la relative popularité des sites qui pointent vers ces pages." De cette manière des farceurs "peuvent générer des résultats étranges."
Le bombardement Google, une opportunité de critique politique
Les internautes ne se privent donc pas. C'est ainsi que l'expression "trouver Chuck Norris" renvoie à une page semblable à l'interface de Google, qui répond à l'internaute que "Google ne recherchera pas Chuck Norris car il sait que personne ne peut trouver Chuck Norris, c'est lui qui vous trouvera !"
Les personnalités politiques, notamment françaises, en font régulièrement les frais. L'article "vide" de Wikipédia avait ainsi été relié en 2007 au "programme (de) Ségolène (Royal)" tandis que la même année l'article "Judas" était associé au "Nouveau Centre", parti perçu comme traître vis à vis de François Bayrou par ses détracteurs.
Le Google bombing est fréquemment utilisé pour associer des surnoms peu élogieux aux politiques. Jacques Chirac est ainsi devenu le "magouilleur", le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin le "gros balourd" en 2004, tandis que Jean Sarkozy était le "fils à papa" lors de sa candidature à la tête de l'Epad.
Nulle surprise alors de voir Nicolas Sarkozy victime du même procédé et le bombardement Google de septembre 2010 n'est pas le premier. Ainsi, l'expression "Nicolas Sarkozy" renvoyait-elle en 2007 au site officiel du film Iznogoud de Patrick Braoudé, tandis que le mot-clé "Iznogoud" renvoyait à la biographe officielle de Nicolas Sarkozy.
En juillet 2009, l'expression "trou du cul du web" renvoyait, elle, vers le site Internet du président, afin de protester contre la loi Hadopi.
Commentaires
lol
Je viens de découvrir dernièrement pour Sarko mais pour le reste je savais pas
Hello Lisbeth ! je trouve ton blog fort sympa aussi je t'ajoute dans mes favs... je suis nouveau sur Vef et je me sens un peu seul ! Quant à ton article ci-dessus, je l'ai déjà lu il y a quelques mois dans Micro-hebdo ! Pauvre président mdr ! Bonne continuation et au plaisir de te lir.