Difficile d'oublier l'image de Victor, croisé patou labrador, affamé par son maître pendant trois mois, puis défenestré du premier étage d'un petit immeuble situé en plein centre de Mauléon, au mois d'avril dernier.
L'animal pèse alors 19 kg.
Il est squelettique.
On peut compter toutes ses côtes.
Son regard n'est que tristesse.
Moins de 5 mois après son adoption par Marianne Mondon, une jeune femme gendarme à la brigade de Mauléon, Victor a repris du...poil de la bête.
Aujourd'hui, c'est un chien magnifique de 40 kg, au pelage soyeux qui manifeste sa joie de vivre par des câlins intempestifs, par quelques aboiements pour exprimer son envie de jouer et qui pose sa grosse truffe tendrement sur la main pour solliciter une caresse.
Ses yeux ne sont que tendresse.
Victor est «gâté pourri » par sa maîtresse qui admet volontiers qu'elle ne peut rien refuser à ce compagnon qui lui apporte, depuis le 1er mai dernier, tellement de bonheur.
« Il est adorable, très affectueux, il commence à peine à jouer, il est vrai qu'il est gâté » sourit Marianne qui ne se sépare jamais de son chien hormis pour aller travailler : « Cet été il nous a accompagnés partout, dans le Var, dans les Landes, il a même fait craquer la propriétaire de l'hôtel où nous sommes descendus. Nous sommes repartis avec un énorme pot de miel », précise-t-elle en riant.
Il a rampé
Dans une première vie, qu'il semble avoir oubliée, Victor se prénommait Rox.
L'animal a bien failli mourir, en ce jour du mois d'avril, après avoir été affamé pendant trois mois, et jeté par la fenêtre par un maître qui venait d'apprendre qu'il n'avait pas obtenu l'emploi pour lequel il avait postulé.
Deux voitures ont évité le corps décharné de Victor gisant sur la chaussée.
Avec l'énergie du désespoir, le chien puisant dans ses dernières ressources, a rampé jusque devant la boutique d'un photographe.
C'est la qu'un piéton a aperçu « une masse informe, inerte. Victor était limite dans le coma » raconte Marianne.
Ce monsieur, dont l'épouse défend la cause animale, a embarqué le chien dans sa voiture et l'a conduit chez un vétérinaire , sur les conseils d'une amie.
Cette dernière a placardé des affiches « appel à témoins » avec la photo de l'animal martyrisé : « Un client, l'a reconnu et a raconté qu'il avait été témoin lorsque l'animal avait été jeté par la fenêtre en plein milieu de la journée ».
Un témoignage qui a conduit les policiers municipaux jusqu'au domicile du propriétaire.
L'enquête a été ensuite confiée à la gendarmerie.
Quand elle a vu le dossier, Marianne Mondon s'en est emparée « Le maître de Victor s'était installé chez son frère depuis décembre 2009.
Il venait de divorcer et n'avait plus d'emploi.
N'ayant plus d'argent, il a décidé de ne plus nourrir son chien et il ne le sortait plus du tout.
D'ailleurs dans le quartier personne n'avait jamais vu Victor » raconte Marianne.
La jeune femme avait perdu son chien en 2001.
Elle ne s'était pas résignée à renouveler une adoption. La rencontre avec Victor a été un coup de foudre.
Le bourreau de Victor sera jugé demain au tribunal correctionnel de Pau.
La société protectrice des animaux, la fondation Brigitte Bardot, la société nationale de défense des animaux et l’association Stéphane Lamart se sont porté parties civiles.
L’histoire de Victor a suscité un véritable buzz sur Internet. Une pétition a été lancée.
À ce jour, elle a recueilli plus de 16 000 signatures à travers le monde entier.
Victor est un bâtard de labrador sable et de patou.
Une belle bête âgée de six ans qui pèse près de 40 kg à l'âge adulte.
Quand il a été recueilli, il ne pesait plus que 19 kg.
Son maître l'a affamé pendant trois mois.
Privé de nourriture, enfermé nuit et jour. Le 21 avril dernier, il le frappe à tour de bras.
À force de coups, le chien semble mort et son maître le jette par la fenêtre du premier étage de son domicile, en plein centre de Mauléon.
Un passant témoin de la scène récupère l'animal en état de choc et l'emmène à la mairie.
De là, il va à la fourrière mais la compagne du passant charitable décide de le recueillir.
Cette dernière alerte la fondation Brigitte Bardot, et porte plainte contre l'ancien propriétaire violent.
Dans la foulée, la fondation et la mairie se portent partie civile tandis que les gendarmes de Mauléon ouvrent une enquête.
La société protectrice des animaux, la fondation Brigitte Bardot, la société nationale de défense des animaux et l’association Stéphane Lamart se sont porté parties civiles.
L’histoire de Victor a suscité un véritable buzz sur Internet.
Une pétition a été lancée. À ce jour, elle a recueilli plus de 16 000 signatures à travers le monde entier.
Commentaires
hello! j'aimerais faire subir à tous ces tortionnaires ,la même chose qu'ils ont fait à leur animal qui leur faisait tellement confiance! j'espère qu'à l'ère du 21è siècle, les sanctions vont commencer à être appliquées!
Coucou,
Terrible cette histoire mais la fin reste jolie. Ca fait plaisir
En tout cas j'espère que le bourreau de Victor ne va pas s'en sortir comme ça (tu nous raconteras la suite ?!)
Bisous et bonne soirée
A bientôt