Dans la commune de Peyrat-le-Château (87), la Fondation 30 Millions d’Amis – sur décision judiciaire – a saisi une centaine de chiens, dont de nombreux chiots, détenus dans des conditions déplorables.
136 cockers d’un élevage de Haute-Vienne, malades et faméliques, ont été confiés à la Fondation 30 Millions d’Amis sur réquisition du parquet de Limoges (87) et décision préfectorale (17/12/10). Les animaux, âgés de 5 mois à 10 ans, étaient enfermés à l’intérieur de voitures et de caravanes. Une vingtaine de chiens était entassée dans un chalet de 12 m². Les conditions sanitaires étaient déplorables, non conformes à la réglementation qui encadre les élevages canins.
Les yeux crevés
C’est une sinistre situation qu’ont découvert les autorités à leur arrivée. Les chiens, dont certains n’avaient aucun accès à l’eau ni à la nourriture, souffrent de maladies et d’infections aux oreilles et aux yeux. Beaucoup sont dans un état de maigreur extrême, une petite chienne a l’une des pattes sectionnée. Certains ont même les yeux crevés... Les mauvais traitements sont évidents.
La saisie des chiens s’est faite sous l’autorité des gendarmes d’Eymoutiers (87), de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) de Haute-Vienne et en présence de Jean-François Legueulle, Délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis. L’intervention a duré près de 10 heures.
Plainte de la Fondation
Les animaux ont été accueillis dans divers refuges de la Fondation Assistance aux Animaux, dans l’attente de la décision du TGI de Limoges qui doit prochainement statuer sur une confiscation définitive au profit de la Fondation 30 Millions d’Amis. Le cas échéant, les animaux seront proposés à l’adoption après un suivi vétérinaire : « Il faudra au moins un mois pour que les chiens se remettent, confirme Martine Attali, bénévole au refuge de Villevaudé (77), qui en a recueilli une quarantaine. Ils sont faibles et déshydratés, et nécessitent des soins d’urgence. »
Une plainte a été déposée par la Fondation 30 Millions d’Amis à l’encontre de l’éleveuse, pour mauvais traitement et abandon. Elle encourt pour ces faits une peine de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende (art 521-1 du Code pénal), ainsi qu’une interdiction – qui peut être définitive – de détenir des animaux.