Printemps
C'est la jeunesse et le matin.
Vois donc, ô ma belle farouche,
Partout des perles: dans le thym,
Dans les roses, et dans ta bouche.
L'infini n'a rien d'effrayant;
L'azur sourit à la chaumière;
Et la terre est heureuse, ayant
Confiance dans la lumière.
Quand le soir vient, le soir profond,
Les fleurs se ferment sur les branches;
Ces petites âmes s'en vont
Au fond de leurs alcôves blanches.
Elles s'endorment, et la nuit
A beau tomber noire et glacée,
Tout ce monde des fleurs qui luit
Et qui ne vit que de rosée,
L'oeillet, le jasmin, le genêt,
Le trèfle incarnat qu'avril dore,
Est tranquille, car il connaît
L'exactitude de l'aurore.
Victor Hugo
Commentaires
Bonjour Véro,
c'est un bien jolie poème que je connais bien vivement les beau jours, aujourd'hui chez moi il tombe des cordes.
Je te souhaite un agréable aprés midi
Gros bisous du coeur et encore merci pour ton aide.
Nanou