Sur le lac, règne la sérénité, le calme.
Et la lune, quelque peu complice,
Ajoute à cette scène pleine de charme,
Une pureté sans artifices.
Vêtue de sa parure digne d'une princesse,
L'inconnue glisse doucement sur les ondes.
Dans son regard empreint de tristesse,
On peut sentir l'orage qui gronde.
Ses larmes qui coulent en silence
Le long de sa nuque frêle et gracieuse,
Ressemblent, par leurs éclats intenses,
À une rivière de pierres précieuses.
Soudain, Dame Lune joue à cache-cache
Puis disparaît dans les ténèbres.
L'inconnue, affligée, remonte la grève,
Et disparaît à son tour laissant une impression fugace.
Malgré de flagrantes lacunes,
C'est ainsi que se termine
Sans explication aucune,
La légende du cygne.
© Micheline Beaudin, 2002