Des passants horrifiés le voient, arrêté à un feu rouge, ramasser le chien et le jeter sur la banquette arrière du véhicule.
Le chien éventré est couvert de sang et souffre de multiples blessures.
Dans la précipitation, l'individu perd son téléphone portable. Les témoins relèvent le numéro de sa plaque d'immatriculation.
Dimanche 13 juin vers 19h, Mr C. est interpellé par la gendarmerie et placé en garde à vue.
Au cours de sa garde à vue, M. C. se contredira dans ses déclarations.
Lors du transport de l'animal à la clinique vétérinaire, il était allé jusqu’à mentir, disant que l'animal avait été renversé par un 4 x 4.
Son ancienne propriétaire a indiqué à One Voice que Lucky n'était pas encore mort à son arrivée chez le vétérinaire.
Par l’intermédiaire d’une amie, elle avait confié son chien, âgé de deux ans, à M. C. quinze jours auparavant. Étant en cours de divorce, elle ne pouvait plus le garder et pensait lui offrir ainsi un meilleur environnement.
M. C. venait juste de faire l'objet d'une plainte déposée à la mairie en raison des aboiements incessants du chien. Il avait été convoqué par le Maire le matin même des faits.
M. C. a été présenté le 15 juin en comparution immédiate au Tribunal de Grande Instance de Saint-Quentin pour actes de cruauté envers un animal domestique.
One Voice a décidé de se porter partie civile dans cette affaire et réalisé très rapidement les démarches nécessaires afin d’être représentée au procès.
L’association n'a pas demandé de dommages et intérêts. Son objectif était d'obtenir la condamnation de M. C. à une interdiction définitive de détenir un animal.
Le tribunal a condamné M. C. à six mois de prison ferme. Mais il est ressorti libre du tribunal, libre de détenir un autre animal…
Son ex-femme s'est confiée à One Voice. Un précédent existe, une tentative à l’encontre d’un autre chien qu’elle avait pu empêcher. L'association regrette que le tribunal, qui a condamné M. C. à de la prison ferme, n'ait pas décidé d'assortir cette peine d'une interdiction de détention d'autres animaux.
Cette mesure, efficace pour protéger les animaux, est trop peu souvent prononcée.