posté le vendredi 16 avril 2010 à 12:22

Récit d'une bénévole s'occupant des chiens martyrs en Espagne



Récit d’une bénévole

J'habite un village de la province de Tolède. La majeure partie des habitants y sont chasseurs et galgueros.

 

Ces mêmes chasseurs et galgueros sont des personnes que nous côtoyons tous les jours alors que nous allons faire nos courses, puisque c'est notre boucher, notre boulanger, notre vétérinaire, etc.

 

Pourtant lorsque nous abordons le thème des pendaisons, des abandons, personne n'est coupable, personne ne sait qui s'y adonne, personne n'avoue jamais avoir abandonné son chien.

 

Eux, ils ne le font jamais, c'est, du moins, ce qu'ils racontent, mais si vous leur demandez l'âge de leurs chiens de chasse ou de leurs plus vieux galgos, vous vous apercevez très rapidement, qu'ils ont moins de 5 ans (!!!), alors qu'eux pratiquent la chasse depuis une bonne trentaine d'années. Leur excuse, ils l'ont toute prête : "Je l'ai donné".

 

Pire, ils ont l'hypocrisie de dire qu'ils aiment beaucoup leurs chiens, mais cela ne

leur fait ni chaud ni froid de les exposer à une balle perdue, de les faire tuer!!

Canailles hypocrites!!

Pourquoi n'emmènent-ils pas leur enfant sur le terrain pour lever le gibier alors que d'autres chasseurs tirent?

 

Les "cadeaux" de chiens ou de galgos n'existent pas, car un chasseur ou un

galguero n'offre aucun "bon" chien, tout au plus il le vendra.

 

Ensuite il y a les vols. Ils sont capables de franchir jusqu'à 5 clôtures d'affilée et

balancer un chien le long d'un mur, aidé de leur acolyte.

En pleine partie de chasse, un galguero peut se retrouver avec le canon d'un fusil sous le nez et se voir délester de son galgo.

 

Ce sont presque toujours d'autres chasseurs et galgueros "amis" qui savent que c'est un bon chien.

 

L'une des saisons de chasse se termine, je précise bien "l'une", car entre une chose et l'autre, ils ont toujours une autorisation pour faire feu à l'instar des gardes forestiers.

 

Les entreprises chargées du ramassage des ordures ont, pendant deux mois, la permission de tirer les chiens errants, ensuite on défausse.

Ici, cela doit être interdit d'amener des chiens.

 

À présent c'est l'holocauste des chiens de chasse, qui commence : épagneuls

bretons, podencos, braques, galgos, terriers surgissent de partout, beaucoup d'entre eux sur les bas-côtés, leur dépouille en putréfaction.

Souvent, nous trouvons les chiens très gravement blessés, à cause de pièges,

d'accidents de la route, voire d'une balle perdue.

À d'autres occasions, ils errent à la recherche de nourriture. Certains leur tendent la main et par désespoir, ces chiens montent dans les voitures quand tu leur ouvres la portière.

Moi, j'habite à 50 m. d'une chasse gardée.

J'ai vu en sortir une galga, encore la corde au cou.

 

Les gardes forestiers, de nuit, profitent de ramasser les cadavres des chiens et de les mettre à la décharge.

 

J'ai honte de ce pays quand tu les vois leur journée d'assassinat terminée dans un bar pour se rafraîchir le gosier à se vanter de leurs prouesses au tir.

 

Dehors, se trouvent de minuscules remorques dans lesquelles sont entassés comme de sardines leurs chiens de chasse, assoiffés, exténués.

 

Des remorques dans lesquelles aucun être vivant ne devrait être transporté, et pourtant...

Et en bout de chaîne de leur "hobby", de leur "sport", il y a nous, celles qui

s'échinent à recueillir ces chiens, ces galgos, qui n'ont pas été sélectionnés, dont il faut se défaire,qui ont des remplaçants, du sang neuf pour la prochaine saison.

 

"Je ne peux pas le garder, car il ne le vaut pas" voilà leurs propres paroles,

autrement dit : pas de nourriture pour celui qui ne répond pas aux expectatives. Ils reproduisent encore et encore, sélectionnent, font du troc dans un seul but : avoir un bon outil de chasse.

 

Chaque bénévole aura mille anecdotes à raconter, à commencer par celle de se

faufiler dans des endroits pas possible en risquant sa vie, mais sur le moment

lorsque tu veux sauver, tu ne penses pas à toi.

 

Nous menons un train d'enfer, nous travaillons, nous sommes des mères, des

épouses et nous devons concilier le fait de ramener les chiens à la maison, les

transporter sur des centaines de kms, les conduire chez le vétérinaire.

C'est très dur, nous devons faire beaucoup de sacrifices.

 

Notre quotidien est très dur surtout que le flot d'abandons est incessant. Tous les ans, c'est la même chose, c'est sans fin.

 

Une bénévole

 


Commentaires

 

1. Fanny39  le 16-04-2010 à 13:33:59

Historique récit!

2. lesanimauxmaltraites  le 26-06-2011 à 02:19:52  (site)

Bonsoir!
Ce texte est empreint de réalisme et pour cause ... c'est ce que vit mon amie au quotidien. Elle a eu la gentillesse de me l'envoyer pour que je le traduise et que la situation des bénévoles soit finalement connue et reconnue.
Par contre, je regrette que la source ne figure plus sur votre blog, blog au demeurant fort bien conçu
Meilleures salutations

 
 
 
posté le vendredi 16 avril 2010 à 12:16

PERRERA/RESIDENCE POUR LES CHIENS EN ESPAGNE

Ou, quand, la Résidence se trouve être la seule alternative à une mort programmée ?

Les perreras dans leur grande majorité sont des lieux de mort.

Les chiens peuvent y être directement abandonnés par leur maître ou récupérés par les employés de la perrera sur dénonciation des habitants, molestés par la vue d'un chien errant, souvent malade voire accidenté.

 

Lorsque les chiens sont amenés dans ces installations, installations qui ne présentent aucun confort, ils devraient être identifiés, c'est-à-dire que les responsables de perreras devraient s'inquiéter de savoir si le chien est muni ou non d'un chip et localiser l'éventuel propriétaire.

 

Malheureusement, pas tous le font et par conséquent, une fois perdu votre chien pourra très bien être sacrifié parce que quelqu'un à la perrera ne se sera pas donné la peine de lui passer le transpondeur sur le cou.

 

Ensuite un délai légal avant l'euthanasie devrait être respecté, mais là aussi, ce n'est bien souvent que de la théorie.


Le vétérinaire, s'il y en a un, procédera à des mises à mort quelque 2 fois par semaine avant l'ouverture des portes.

Je vous passe les détails des mises à mort.

 

Là-dessus se greffe tout un trafic parallèle, par là j'entends, le fait que certains employés ne se gênent pas de proposer à la vente certains sujets pour arrondir leur fin de mois ou en cèdent à leurs copains chasseurs.


Une manière comme une autre de les remettre dans le circuit de l'exploitation, de la reproduction forcée ou dans celui des combats de chiens.

 

Si les bénévoles, n'ont pas su faire le poing dans leur poche et établir une "relation privilégiée" avec les employés de la perrera, c'est peine perdue, car ils s'opposeront même à ce que vous veniez faire des photos.

 

Habituellement les perreras se situent dans des endroits relativement difficiles d'accès et n'affichent pas forcément des horaires d'ouverture auxquels ils ne se tiennent d'ailleurs pas vraiment.

 

Quantité d'embûches peuvent surgir et toute sortie de perrera induit des frais à la bénévole qui se charge de faire sortir des chiens pour le compte d'associations.


Si elle parvient à en sortir plusieurs à la fois et ce plusieurs fois par semaine, imaginez la somme d'argent que cela peut représenter.

 

Elle ne pourra tout simplement pas l'avancer.


C'est à ce moment-là que les associations entrent en jeu ou les personnes privées par le biais de dons.

La promiscuité, l'état d'hygiène plus que déplorable, l'absence de soins vétérinaires et la frugalité des repas, le tout dans un vacarme assourdissant d'aboiements et de gémissements, font que les chiens stressés comme ils sont, finissent par se dévorer entre eux.

 

Dès ce moment s'enclenche une course contre la montre pour la bénévole : il faut faire sortir l'animal le plus vite possible, car indépendamment des bagarres, la moindre petite plaie représente un risque de surinfection.

 

Le chien dépérit vite dans cet environnement hostile, son système immunitaire s'en ressent et les morts ne se comptent plus.

 

Si vous sortez un chien de la perrera, vous ne pouvez en aucun cas le faire partir en

l'état dans un autre pays, il ne serait pas en règle.


Il faut donc que la bénévole se débrouille par ses propres moyens pour trouver des familles d'accueil ou des places dans une résidence, le temps de préparer le chien et de voir ce qu'il en est.

 

Il faut agir très vite, car un chien peut-être en vie le mercredi et ne plus l'être le jeudi.

 

La liste des "à sacrifier" étant rarement publiée, force est de constater que la désignation dans de nombreux cas ne tient compte d'aucune logique.

 

Le problème avec les familles d'accueil, qui sont bien entendu des amis des animaux, c'est qu'elles ont déjà leurs propres chiens et si elles peuvent en accueillir un de temps en temps, cela tient du pur miracle; dans ce cas, il viendrait compléter la dizaine d'animaux déjà accueillis.

Par ailleurs, le galgo - n'ayant quasiment les grâces de personne, surtout dans le Sud de l'Espagne - se verrait irrémédiablement recalé.

 

Dans ces conditions, il est facile de comprendre pourquoi lorsqu'une bénévole peut bénéficier des installations sécurisées d'une résidence, elle est aux anges.


C'est vrai que cela représente un coût, mais tout a un coût même la vie d'un galgo surtout lorsqu'il s'agit de la lui sauver.

 

Ce qui fait avancer et qui donne du courage aux bénévoles : la certitude que ce qu'ils font pour le chien représente son passeport pour une nouvelle vie, une vie sans souffrance aucune, sans vexations.

 

Croyez-moi, ils sont bien souvent au fond du trou, mais ils se relèvent à chaque fois, conscients que toutes ces âmes, derrière ces barreaux rouillés comptent sur eux, que la cruauté et la vilenie ne doivent pas toujours triompher.


Ces hommes et ces femmes indépendamment de leur combat, traînent tous des conditions de vie difficiles.

 

Méprisés et souvent insultés, quand ce n'est pas menacés par ceux qui maltraitent les animaux ou ceux qui tout simplement détournent le regard, ils n'ont bien souvent que des moyens très limités, des enfants à charge, quantité 'animaux et les affres du chômage ne sont jamais bien loin.

 

Pourtant ils s'arrangent avec ce qu'ils ont et font feu de tout bois, lorsqu'il s'agit de conduire tel ou tel animal chez le vétérinaire.

 

Leur ardoise auprès des gens de la profession est longue comme un jour sans pain et parfois ils ont honte de revenir et de demander des soins pour leurs petits protégés, mais ils n'ont le choix.

 


Commentaires

 

1. lesanimauxmaltraites  le 26-06-2011 à 02:28:33  (site)

Je vois que vous aimez mon style,... c'est flatteur... mais n'oubliez pas de citer vos sources. Je peux vous paraître un poil susceptible, mais j'ai déjà eu maille à partir avec un autre site et c'est ma foi, fort désagréable ... ceci explique cela, surtout que nous tirons tous à la même corde.
Meilleures salutations

 
 
 
posté le vendredi 16 avril 2010 à 12:05

Signez la pétition pour les chiens et chats en Espagne !

Ceci dénonce l'insoutenable situation des fourrières espagnoles et aucun groupe politique ne veut s'impliquer !!

Certains employés des fourrières dénoncent eux-même cette situation déplorable et inhumaine.
Les chiens et les chats sont maltraités, aucun soin, aucune hygiène, aucune considération.

Ces pauvres bêtes si elles ne meurent pas de froid, meurent de faim et en finalité sont euthanasiés et les méthodes utilisées sont plus que douteuses et illégales (ils sont soit gazés, soit on les paralise (paralysie musculaire) jusqu'à ce que la mort survienne et ils meurent dans d'horribles souffrances).

ELLE EST BELLE L'ESPAGNE!!

C'est horrible et inadmissible, les chiens se mangent entre eux et aucun groupe politique ne bouge, ces fourrières génèrent beaucoup d'argent et aucun parti politique ne veut mettre la main dans l'engrenage.

 

 


¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡ ESPAÑA DENUNCIA!!!!! PERRERAS DE VERGÜENZA
 


 
 
 

Ajouter un commentaire

Hebergement d'image gratuit
Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article