Mort de Brigitte Bardot, chanteuse insouciante à la voix mutine
Icône du cinéma français des années 1950 et 1960, Brigitte Bardot a aussi mené une carrière de chanteuse et inspiré de grands auteurs comme Serge Gainsbourg.
Retirée de la vie publique depuis de nombreuses années, l’artiste s’est éteinte à l’âge de 91 ans.
Libre et sensuelle, Brigitte Bardot est déjà une star de cinéma sulfureuse et adulée lorsqu’elle enregistre ses premières chansons au début des années 1960.
C’est son ami Jean-Max Rivière qui lui met le pied à l’étrier en lui proposant d’interpréter « Sidonie », adaptée d’un poème de Charles Cros et bande-originale du film Vie privée (de Louis Malle) en 1962.
Ce sera son premier succès de chanteuse.
La même année, l’auteur-compositeur lui écrit aussi « La Madrague », mise en musique par Gérard Bourgeois.
Inspirée de la maison de BB à Saint-Tropez, cette chanson légère interprétée de sa voix mutine et traînante reste à jamais associée au mythe Bardot.
Brigitte chante dans ses films, comme pour Viva Maria en 1965 où elle interprète le duo avec Jeanne Moreau « Ah ! Les p’tites femmes de Paris ».
Elle enregistre aussi quelques 45 tours mais toujours en pointillé, comme une récréation de sa carrière d’actrice.
De son propre aveu, chanter n’a jamais représenté pour elle un métier, plutôt un divertissement guidé par l’insouciance et la légèreté.
Ses chansons sont à son image, nonchalantes, gaies, libres : « Je me donne à qui me plaît », « Moi je joue », « C’est rigolo »…
Bardot et Gainsbourg : passion, provocation et chansons inoubliables
C’est pourtant la musique qui lui apporte l’une de ses rencontres artistiques les plus marquantes : Serge Gainsbourg, avec qui elle vit une passion brève et intense.
Le pygmalion pimente un peu plus le répertoire de la belle avec des titres à la sensualité marquée comme « Harley Davidson » (1967) ou le vénéneux duo « Bonnie and Clyde » (1968).
Ensemble, ils enregistrent en 1967 le sulfureux « Je t’aime… moi non plus », dont Bardot fait annuler la sortie par peur du scandale (elle est alors encore mariée à l’homme d’affaires Gunther Sachs).
Elle n’autorisera la sortie du titre qu’en 1986, bien après qu’il aura été rendu célèbre par la version de Gainsbourg et Jane Birkin en 1969.
Par la suite, Bardot connaît encore quelques succès avec « Nue au soleil » (1970) ou « Tu es le soleil de ma vie » avec Sacha Distel, en 1973.
Mais cette année-là, lassée des affres de la célébrité et des scandales, elle met un terme à sa carrière artistique.
Retirée dans sa propriété du Sud de la France, elle se consacre à son combat en faveur des animaux en créant sa fondation.
C’est dans ce cadre qu’elle enregistre ses deux derniers titres en 1982, « Toutes les bêtes sont à aimer » et « La chasse », écrits par Jean-Max Rivière.
Séduisante et provocante, Brigitte Bardot ne laissait personne indifférent.
Par sa liberté dans la France corsetée des années 50-60, puis par ses prises de position politique contestées et contestables dans la deuxième partie de sa vie, Brigitte Bardot aura été tout autant adulée que décriée.
Reste le mythe, gravé dans une cinquantaine de films et quelque 80 chansons.
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Repose en paix, nous ne t’oublierons pas….
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