posté le vendredi 16 avril 2010 à 11:56

LETTRE D'UN GALGO

 

J'ai trouvé cette lettre poignante ......

Préparez vos mouchoirs car il s'agit d'un petit rappel sur ce qu'il se passe réellement ....




Lettre d'un Galgos


Je suis un galgos et je vis en Espagne.

J'ai des maîtres qui s'occupent de moi..........

Ça fait des jours et des lunes que mon maître m’a traîné dans un box, il fait noir, je peux à peine me tourner, me lever, j'ai faim et soif, alors je dors.

Je dors sur mes excréments ; ça pue à m'en étouffer.

Mais voici la lumière qui m'aveugle, l'air frais rentre doucement dans mes poumons, mon maître me prend par la peau du cou, ma mère me portait ainsi lorsque j'étais un chiot ; j'ai grandi aujourd'hui et ça me fait mal, je vois ma mère attachée à sa corde, elle en a fait tant de bébés, elle en a les tétines qui pendent.

Mon maître me pose au sol devant la voiture, comme à son habitude il me salue à coups de bottes et me jette dans la voiture, les bonjours ça fait mal, je tremble, il me regarde et rit.

On prend une route que je connais, les virages me font perdre ma place, je me retrouve sur le sol de la voiture et mes douleurs sont amplifiées par les chocs de la route, ça me fait mal sur tout le corps.

Il sort de la voiture ; j'entends d'autres hommes et des chiens.

J'entends aussi les oiseaux.

Ça sent bon la campagne et l’odeur de la viande rôtie sous des flammes, j'ai faim très faim.

Mon maître me sort enfin de la voiture, toujours par la peau, je vois des chiens, je les connais mais me souviens que quand nous sommes ensemble ça se finit toujours mal.

Je n'ai pas le temps de penser mon maître prend une corde qu'il attache au fil de fer qui me sert de collier il serre fort très fort, je peux voir d'où viens cette odeur de viande qui me donne des crampes d'estomac.

C'est étrange cette viande a la morphologie d'un chien comme moi, mais pas le temps de réfléchir je me retrouve aligné comme les autres et nos maîtres qui nous serrent le cou.

Ils sont comme moi ces chiens, ils ont peur et faim.

Il y en a même qui tombent au sol, leur maître tire et tire sur la corde non ils ne bougent plus il ne reste que du vide dans leurs yeux


Voilà un animal au loin mon maître me lâche enfin et tous les autres aussi, il faut manger et ce qui court la bas c'est à manger, il y a de l'électricité dans l'air les hommes crient des choses que je ne peux pas comprendre, les chiens se battent pour avoir cette proie, moi je courts de toutes mes forces, j'en oublie mes côtes cassées par les coups du matin.

Ma copine, une galgos plus jeune d'un an, me rattrape et chope l'animal à pleine dent, il ne bouge plus, elle le pose aux pieds de son maître qui la frappe avec ces bottes ferrées en guise de merci.

Je n'ai même pas le temps de lui dire bravo, mon maître est furieux, il me frappe avec un gros bâton qu'il ne quitte jamais, je prends des coups et ma copine aussi, elle est devant sa voiture me regarde mais ne bouge plus.

Son maître la prend comme un sac et la jette sur ce grand feu elle ne bouge pas ne pleure pas, elle est libre enfin.

Moi je suis jeter dans la voiture, il me regarde et cri de plus en plus me frappe de plus en plus, j'ai des plaies qui recouvrent mon corps, je ne dis plus rien et serre les dents non je n'ai pas mal la douleur couvre la douleur.

Je suis en boule sur le sol de la voiture, on rentre à la maison, il me sort me jette au sol et me traîne par terre en hurlant, je ne comprend pas pourquoi : on l’a prise cette bête il devrais être content.

Il m'attache au soleil la corde est trop courte pour atteindre la gamelle d'eau croupie.

J'ai peur j'ai mal j'ai faim.

Ma mère que l'on a détacher pour que je prenne sa place vient me voir et doucement lèche mes plaies, ça fait du bien elle ne peut rien faire pour le fil de fer qui me serre le coup, le soleil craque mes plaies, la douleur m'empêche de respirer et la chaleur m’écrase, je voudrais que tout s'arrête comme mon amie.

Mon maître prend ma mère et part avec en voiture, la nuit est tombée je suis toujours là au sol il y a un peu de rosée, je me lèche pour humidifier ma langue ; mon maître est revenu, il est toujours fâché mais ou est ma mère ?
 

Le matin arrive enfin j'ai eu froid cette nuit, peur aussi et mal très mal, et ma mère qui n'étais pas là je ne pense même plus à la faim qui bouffe mon ventre.

Je le vois, il est devant la porte de la maison ou je n'ai jamais mis les pattes, me regarde d'un air qui me glace le sang.

Je ne bouge pas il va peut-être m'oublier ?

Non il vient, me frappe (bonjour mon maître) ne prend pas la peine de me prendre par la peau mais me traîne par mon fil de fer (ça change), les cailloux ça fait mal sur mes plaies et mes os cassés.

Je suis dans le coffre de la voiture, il fait noir, un moment est passé, j'ai senti la route, le moteur ne tourne plus, j'entends les oiseaux, il ouvre le coffre et me jette au sol c'est de l'herbe c'est doux et humide.

Oh ! Merci mon maître !
Il fume un de ces cigares moi je reste au sol ça fait du bien l'air, l'herbe.....

Puis il me traîne au sol devant un arbre, tire une corde au dessus d'une branche et tire, mon corps se soulève je suis étranglé par le fil de fer mes pattes arrière se tiennent encore un peu au sol.

Ne flanche pas tu vas t'en sortir, il s'éloigne et part en voiture.


Je suis seul et l'air ne passe presque plus dans ma gorge, je vois ma mère dans la même position, elle me regarde mais il n'y a plus de vie dans ses yeux, je ne comprend rien.

J'ai envie que tout s'arrête, ne plus avoir mal, ne plus avoir faim, ne plus avoir peur.

Mes pattes flanchent de plus en plus et l'air passe de moins en moins.

Là, doucement, mes douleurs partent, c'est étrange, je ne sens plus rien, je suis bien, je ne respire plus.


Je me réveille !

Il y a des gens autour de moi, ils crient aussi « non laisser moi j'ai peur » ils ont du plastique sur les mains, une femme me tient, elle a coupé la corde,

je suis sur elle au sol.

Les autres, je les vois ils coupent la corde de ma mère sans vie, un homme laisse couler sur son visage des larmes, on me parle doucement on me touche, mais pourquoi font- ils cela ?

De toute façon je sais qu'ils vont me faire mal comme les autres, les hommes font mal.

On me prend dans les bras doucement, on me pose sur une couverture je sens l'odeur de ma mère dans une autre couverture, je n'aime pas ça, j'ai toujours faim, soif, mal et peur


La voiture se gare et une femme arrive devant moi, je tremble, je ne grogne pas, elle me caresse la tête « non ne me frappe pas ! » je me recourbe le plus possible, ferme les yeux, je sais que les mains de l'homme font très mal.

Pas celles-la, elles sont douces, c'est une nouvelle sensation, elle me fait entrer dans la maison, je suis dans les bras d'un homme et je bouge un peu car je sais très bien que je n'ai pas le droit de rentrer.

Il y a du monde ici, d'autres chiens comme moi, ils jouent, il y en a un que je connais, comment sont-ils arrivés ici ?

J'ai peur, on me pose sur une table froide « aille ça fait mal ils mettent des trucs sur mes plaies, ils s'agitent tous autour de moi mais me parlent doucement parfois je sens une caresse, une main, on me couvre, on me lave, on me met des choses sur mes plais et mais os cassés, ils disent des bandes ça fait du bien je ne sens presque plus la douleur.


On me pose au sol, je suis épuisé et me couche les pattes écartées, bon il faut dire je ne tiens plus du tout sur mes pattes.

Les gens me regardent avec douceur, une gamelle d'eau arrive devant moi je me jette dessus avant qu'elle reparte, je bois jusqu'à plus soif et puis c'est une gamelle de nourriture qui arrive !

Je mange c'est bon, je regarde les gens du coin des yeux, ils me sourient, et puis on me met dans une pièce il y a d'autre galgos mal en poing, ils sont calmes des femmes passent et font des câlins.

Je crois que j'ai compris je suis mort et tout est parfait.

Un de mes confrères me dit que ce n'est pas le paradis, je ne suis pas mort et que les humains ne sont pas tous méchants que l'on va bien s'occuper de moi ici et que je vais trouver une famille qui veut de moi et de mes blessures que l'on peut manger à sa faim boire ou l'on joue avec nous.

Il me parle des caresses des enfants qui jouent avec nous.

Il me dit que je ne suis pas au paradis mais dans un refuge, moi je lui dit que le paradis c'est ici je peux dormir enfin.


Stéphanie


Si vous voulez bloguer ou diffuser cette lettre, Merci d'avoir la gentillesse de marquer l'auteur...

 


 
 
posté le jeudi 15 avril 2010 à 19:21

un moment de solitude

 


 
 
posté le jeudi 15 avril 2010 à 18:37

en noir et blanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

un peu de rêve !!!

 


 
 
 

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